" Cuisiner peut être une nécessité, une obligation, un geste quotidien, un divertissement ou une véritable passion. Chez moi, c'est une obsession, une maladie. Une maladie lente, peut-être même héréditaire, puisque ma grand-mère, dès l'âge de cinq ans, préparait la soupe debout sur un tabouret. La cuisine a rythmé toute ma vie, très discrètement, sans entraver ni remplacer d'autres passions, clef de lecture pour comprendre le monde et instrument de communication avec les autres. Ce n'est qu'à travers le filtre de la cuisine que je peux relire mon passé, ses blessures et ses bonheurs, ses chagrins et ses désirs, et projeter mon futur. J'aimerais dresser une table où je servirais mes cent recettes pour évoquer, en vrac, l'après-guerre et les années 50, le repas de fiançailles, 1968, la famille, la vie conjugale, les pensées post-conjugales, l'inutile liberté, et les copines bien sûr. "
Une vie al dente Stefania Giannotti
j'ai adoré ce texte qui m'est proche. Je l'ai lu à haute voix le jour où j'ai rencontré C'est moi qui l'ai fait
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